Le 19 décembre 1964 le général de Gaulle préside une grande cérémonie qui conduit les cendres de Jean Moulin au Panthéon "Entre ici Jean Moulin !" s’exclame André Malraux, plus inspiré que jamais. Le 10 mai 1981 François Mitterrand s’avance seul dans les couloirs du Panthéon et dépose une rose rouge sur le tombeau de Jean Moulin. Jean Moulin est désormais un héros national, le plus connu des résistants, le plus emblématique des héros de la Résistance. Mais il n‘en a pas toujours été ainsi et dans les vingt années qui ont suivi sa mort il est resté largement ignoré.

Pourquoi la mémoire de Jean Moulin a-t-elle connu de tels avatars ? Qui était-il ? Pourquoi le général de Gaulle à Londres lui confia-t-il la mission d’unifier la Résistance française et de fonder le Conseil national de la Résistance ? Comment parvint-il à réaliser dans la clandestinité cette tâche immense entre janvier 1942 et juin 1943 ? Que sait-on vraiment aujourd’hui des causes réelles de son arrestation à Caluire le 21 juin 1943 ?

Beaucoup de publications ont été faites depuis une quinzaine d’années et beaucoup de polémiques se sont développées en réponse à ces questions qui touchent à l’histoire de la Résistance et à l’histoire de la mémoire de la Résistance. Professeur agrégé d’histoire au lycée Catherine et Raymond Janot de Sens, auteur avec ses collègues de l’ARORY de plusieurs ouvrages sur l’histoire de la Résistance et de l’Occupation dans l’Yonne, Joël Drogland fera le point sur l’action historique de Jean Moulin, sur sa personnalité et sur les avatars de sa mémoire.

Conférence de l’Université sénonaise pour tous. Mercredi 28 avril à 18h. Salle du CEREP. Rue Rigault. Sens.