Origine et objectifs de l'ARORY

L’ARORY (Association pour la Recherche sur l’Occupation et la Résistance dans l’Yonne) est née en 1988 à l'initiative d’anciens résistants et déportés de l'Yonne.

Rapidement, une équipe d'enseignant chercheurs s'est constituée effectuant un travail de recherche sur la période de la Seconde Guerre mondiale.

De nombreuses publications ont ainsi été diffusées, livres, cédérom, panneaux d'exposition et le bulletin Yonne-Mémoire 1940-1944.

En complément de ses recherches historiques, l'ARORY intervient auprès des élèves pour préparer le concours national de la Résistance et de la Déportation.


 

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Les principales publications de l'ARORY

Les Mémoires de Robert Loffroy sont toujours en vente tout comme les Actes du colloque organisé fin 2014 en partenariat avec ADIAMOS. Nous contacter par courriel.


Le livre sur  la rencontre Pétain-Goering en gare de Saint-Florentin-Vergigny le 1° décembre 1941, coédition SAHVCB et l'ARORY. Un évènement de la Collaboration méconnu pourtant important sur le plan national et qui s'est passé dans l'Yonne.


Pour tout savoir sur l'Yonne pendant la Seconde guerre mondiale, commandez le livre, Un département dans la guerre, une publication Tirésias. 

 

Le cédérom, La Résistance dans l'Yonne, AERI-ARORY 

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Il y a 80 ans dans l'Yonne

 

11 novembre 1943 : manifestations patriotiques dans l'Yonne

Le monument aux morts de Guerchy

 

Au lendemain de la Première Guerre mondiale, chaque commune de France avait construit un monument aux morts en hommage aux victimes de la guerre. Les cérémonies organisées chaque 11 novembre, devenu fête nationale en 1922, ont structuré une forme de deuil national qui, dans la modalité du souvenir et de la communion autour des morts, suscitait une forme de conscience nationale. Le 11 novembre est avant tout une fête républicaine qui n’est pas la célébration de la victoire mais l’hommage rendu aux morts pour la défense de la patrie.

 Le gouvernement de Vichy a essayé d’interdire tous les rassemblements populaires à l’occasion des commémorations nationales. Cependant des manifestations ont été organisées dès le 11 novembre 1940, en particulier à Paris où des lycéens et des étudiants se sont retrouvés à l’Arc de triomphe pour célébrer l’armistice. Cette manifestation est la première manifestation collective spontanée de résistance à l’occupant.

Le défilé des maquisards le 11 novembre 1943 à Oyonnax

A l’automne 1943, la Résistance est davantage structurée. L’occupant et Vichy interdisent à la population française de célébrer le 25ème anniversaire de la victoire de 1918. A l’opposé, le Conseil national de la Résistance décide de faire du 11 novembre 1943 une importante journée patriotique en France. Le mot d’ordre est lancé à la BBC et il est relayé par les responsables de la Résistance intérieure.

Dans l’Yonne, plusieurs manifestations patriotiques sont organisées à l’occasion de cette fête nationale. A Migennes, des membres de l’antenne du groupe Bayard se rassemblent avec de nombreux civils au monuments aux morts « pour y déposer une gerbe sur laquelle avait été confectionnée un V avec une immense croix de Lorraine », d’après Luc Berton, qui ajoute « qu’une centaine de jeunes du dépôt est montée au monument malgré la présence des Allemands cantonnés dans une école toute proche ». A Joigny, Charny, Toucy, Dixmont et Guerchy des drapeaux tricolores sont aussi placés devant les monuments aux morts.

 

Robert Loffroy en 1943

D’après le témoignage de Robert Loffroy, l’initiative de la commémoration de Guerchy  fut prise par de jeunes résistants appartenant au Front national. Une imposante couronne de fleurs, confectionnée par la mère de Pierre Houchot, avait été déposée dans la nuit au monument aux morts. Barrée d’un ruban tricolore, la gerbe de fleurs portait l’inscription : « Aux morts des deux guerres, aux patriotes assassinés par les Nazis ». Des tracts appelant à manifester le 11 novembre à 16 heures sont distribués dans tout le village. Le lendemain, à l’heure dite, près de quatre-vingts personnes sont rassemblées devant le monument aux morts du village. Des bouquets de fleurs sont déposés. Une jeune fille, Josette Bernard, s’avance et entonne La Marseillaise. A son tour, la foule reprend en chœur l’hymne national. Robert Loffroy, surpris par l’ampleur que prend ce rassemblement, affirme avoir vécu « les instants les plus inoubliables » de sa vie.

Un an après le 11 novembre 1942, date qui marque le début de l’occupation totale du territoire français, l’ensemble de ces manifestations du 11 novembre 1943 peut être analysé comme l’expression d’une double hostilité à l’égard de l’occupant allemand et du gouvernement de Vichy.

 

 

Sources : Prost Antoine, Les Anciens Combattants et la société française, 3 vol, Paris, Presses de la Fondation nationale des sciences politiques, 1977. Noguères Henri, Histoire de la Résistance en France, tome 1, Robert Laffont, 1967. Boursier Jean-Yves, La Résistance dans le Jovinien et le groupe Bayard, Mémoire et Engagement, Chalon-sur-Saône, 1993, 151 p. Robert Loffroy, Mémoires d’un résistant et militant communiste de l’Yonne, p. 151, ARORY, 2014.

 

 

Thierry Roblin


Bulletin 49 - Mai 2023

 

 

 

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Le prix Viannay-Défense de la France 2019 décerné à Joël Drogland

Prix Viannay-Défense de la France 2019

 

Chaque année, la presse livre l’identité des lauréats des prix littéraires. A travers ces prix, l’on souhaite que soient honorées des plumes de talent. Un prix bien moins médiatisé a été décerné ce 12 novembre 2019. En ces lignes, permettez-moi d’affirmer qu’une plume de talent et un travail rigoureux ont été, à juste titre, mis à l’honneur.

 

Joël DROGLAND, vice-président de l’ARORY, est le récipiendaire de ce prix. Gratifié du prix Philippe Viannay au Palais du Luxembourg, pour son ouvrage Du maquis du Morvan au piège de la Gestapo. André Rondenay, agent de la France libre. (Editions Vendémiaire). Ce prix est destiné à récompenser un ouvrage récent portant sur la Résistance au nazisme en France ou en Europe, n’ayant pas fait l’objet d’autre récompense. Le président du jury, Jean-Pierre AZEMA, ne s’y est pas trompé quand, dans son discours de remise du prix, il a expliqué le choix du jury. Joël DROGLAND méritait cette distinction.

 

Nous étions quelques uns de l’ARORY à assister à cette cérémonie tout à la fois solennelle et empreinte de simplicité. La présence de Claude Rondenay, fils d’André Rondenay exécuté en 1944, a coloré d’une certaine émotion les échanges autour du buffet.

 

Que Joël, qui eut surprise, émotion et fierté à l’annonce du prix, n’en gardant modestement que l’émotion ce soir du 12 novembre, et ayant voulu (je le cite) ranger sa fierté à sa juste place, soit ici récompensé de nos chaleureuses et amicales félicitations. Il a de quoi être fier !

 

Suzel ALEXANDRE.

 

Le Cercle Condorcet lui consacre un article où l'on peut trouver un lien vers le discours de Fabrice Grenard analysant le livre de Joël Drogland.

Cliquez ici aller sur le Cercle Condorcet.

 

 

 

 

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